Movember 2020

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Dr Géraldine Pignot
Chirurgien urologue

Movember : découvrez notre dossier consacré aux cancers masculins !

L’anecdote

C’est en 2003 que naît Movember. Des amis australiens se lancent un défi : rendre à nouveau le port de la moustache « tendance » pour sensibiliser le grand public à la santé masculine. Une fondation existe. 

Movember est un mois  de sensibilisation qui invite les hommes à se laisser pousser la moustache, pour sensibiliser le public à la santé masculine, en particulier concernant le cancer de la prostate et des testicules. L’Institut Paoli-Calmettes, Centre de Lutte Contre le Cancer à Marseille, vous en dit plus.

Movember : Qui est concerné par le dépistage du cancer de la prostate ?

L’Association Française d’Urologie recommande le diagnostic individuel précoce du cancer de la prostate par le dosage du PSA et un toucher rectal entre 50 et 75 ans, et dès 45 ans s’il existe un risque familial ou ethnogéographique.

A quels symptômes faut-il être attentif ?

A un stade précoce de la maladie, il n’y a généralement pas de symptôme, d’où l’intérêt d’un dépistage. A un stade avancé, des troubles urinaires , ainsi que douleurs du bas du dos ou des hanches peuvent alerter. Cependant, ces symptômes peuvent être causés par d’autres maladies de la prostate, non cancéreuses. En cas de doute, demandez une consultation à votre médecin traitant qui vous prescrira des examens complémentaires afin de détecter le plus tôt possible un risque cancéreux.

  • Qu’est- ce que le «  diagnostic précoce individualisé » de l’Institut Paoli-Calmettes ?
    L’équipe d’urologie de l’Institut Paoli-Calmettes favorise l’information transparente envers les patients via un suivi  personnalisé, adapté à chaque homme. Tout au long du parcours de diagnostic précoce individualisé, le patient est informé des différentes possibilités de dépistage (le toucher rectal, le dosage du PSA) et peut se voir proposer une surveillance active en cas de diagnostic d’un cancer peu agressif ou considéré comme indolent. Selon l’histoire familiale et personnelle du patient, c’est le médecin traitant qui l’oriente vers cette consultation spécifique. Le patient peut également prendre rendez-vous directement s’il dispose déjà d’un dosage du PSA. 
En 2020 , comment a évolué la prise en charge du cancer de la prostate ?

Car les rendez-vous médicaux sont parfois compliqués à gérer, l’équipe d’urologie de l’Institut Paoli-Calmettes propose une Consultation Bilan Urologique en une Journée. Pendant cette même journée, le patient peut rencontrer, selon son souhait, un radiothérapeute, un chirurgien et un oncologue.

  • En cas de radiothérapie, et selon recommandation de l’oncologue, l’Institut propose un traitement par radiothérapie avec MRIdian® Linac. Cet équipement de radiothérapie utilise l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour des irradiations plus ciblées, plus efficaces sur les tumeurs, et moins délétères pour les organes sains voisins.
  • En cas de chirurgie, pour un cancer de la prostate, celle-ci s’effectue systématiquement en chirurgie robotique mini-invasive et dans le cadre d’un protocole de réhabilitation précoce à l’IPC. Pour le patient, l’acte est moins invasif et beaucoup moins douloureux en post-opératoire. La récupération est plus rapide, tant globalement que sur le plan physique, et la durée d’hospitalisation est réduite.
  • Tout au long de votre du parcours de soins du patient, l’Institut favorise également la pratique d’une activité sportive adaptée avec son programme IPC’SPORT, un nouveau projet de prise en charge innovant permettant aux patients de bénéficier d’un accompagnement sportif individualisé et adapté.
  • Quel que soit le traitement choisi, l’IPC propose également d’évaluer la tolérance et les effets secondaires potentiels par des questionnaires informatisés, grâce à l’application IPC Connect, qui permet au patient de faire remonter régulièrement des informations sur son état de santé et au médecin de mettre en place des actions adaptées si besoin.

Essai clinique de surveillance active à l’Institut Paoli-Calmettes

Le patient pourra également se voir proposer de participer à un essai clinique qui cherche à évaluer le bénéfice d’un traitement hormonal (par apalutamide) pour éviter ou retarder la mise en route d’un traitement curatif en parallèle de la surveillance active standard. Pour cela, il faut remplir les critères de surveillance active, à savoir avoir une forme peu agressive et indolente de cancer de la prostate. Les modalités de cet essai clinique vous seront expliquées en consultation par l’urologue ou l’oncologue ; le choix d’y participer vous appartiendra.

Movember : Qui est concerné par le cancer des testicules ?

Tous les ans, environ 2 300 hommes sont diagnostiqués d’un cancer du testicule, tout âge confondu. Bien que rare, il est néanmoins le cancer le plus fréquent chez les hommes entre 15 et 45 ans. Dès le plus jeune âge, une autopalpation régulière est ainsi recommandée.

A quels symptomes faut-il être attentif ?

Ce cancer est le plus souvent découvert par la palpation d’une masse, généralement indolore, sur le testicule. Toute anomalie perçue lors de l’autopalpation doit amener à consulter rapidement.

Quelle prises-en à charge à l’IPC pour le cancer des testicules ?

L’Institut Paoli-Calmettes est centre expert dans la prise en charge des cancers du testicule. Le traitement consiste généralement en une intervention chirurgicale, éventuellement suivie d’une chimiothérapie. Une préservation de vos spermatozoïdes vous sera systématiquement proposée avant la prise en charge chirurgicale. A l’IPC, si une chimiothérapie doit être réalisée, le traitement s’effectue de préférence en hospitalisation, afin de pouvoir réaliser une bonne hydratation et ne pas altérer la fonction rénale.

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